Résister au perfectionnisme dans la recherche de la vraie perfection

Le perfectionnisme ruine une génération. Dans un monde qui accorde le maximum de valeur à la performance, au statut et à l’image, tout ce qui n’est pas parfait est un échec. Le perfectionnisme a augmenté au fil des générations et c’est une épidémie qui frappe le plus durement les Millennials (personnes nées entre 1980 et l’an 2000). Une étude récente menée par des psychologues confirme cette conclusion. “C’est une culture qui s’attaque aux insécurités et amplifie l’imperfection, poussant les jeunes à se concentrer sur leurs déficiences personnelles”, disent-ils. Leur définition du perfectionnisme est “un désir irrationnel d’être irréprochable”. Cette énorme pression des pairs peut mener à la dépression et au suicide. En cherchant à perfectionner le moi imparfait, les Millennials se concentrent d’une manière erronée sur les mauvaises choses. Ils sont axés sur l’image et le succès plutôt que sur les préoccupations spirituelles et morales. Ils n’ont pas de place pour la grâce, seulement pour le mérite. Cela soulève la question suivante : comment s’efforcer d’atteindre la vraie perfection tout en résistant au perfectionnisme ?

Dans un sens, la perfection est un but dans la vie chrétienne (Matthieu 5:48 ; 2 Corinthiens 7:1 ; 1 Pierre 1:15). Mais la grâce nous enseigne que Dieu travaille avec les imparfaits pour les amener à la perfection ultime dans l’éternité (Ephésiens 5:26-27). La grâce ne méprise pas la perfection, mais elle ne l’adore pas non plus et ne s’attend pas à l’atteindre dans notre propre force. Paul l’exprime d’une manière utile. “Ce n’est pas comme si j’avais déjà atteint la perfection, mais je suis à sa recherche dans l’après” (Philippiens 3:12). Paul dit aussi clairement qu’il n’est pas “parfait” et qu’il n’a pas atteint ce qu’il désire, mais qu’il persévère quand même.

Paul est conscient de son propre défaut. Il n’a pas atteint la connaissance du Christ et le progrès dans la grâce qu’il désire. Il n’a pas la conformité avec le Christ qu’il poursuit. Mais il continue à viser rien de moins que la perfection dans ces domaines, même si c’est au-delà de cette vie. Ceux qui (comme Paul) ont atteint le plus haut niveau de tous, sont encore loin d’être à la hauteur. Comme le fait remarquer James Fergusson, le fait d’être conscient de notre imperfection et de la reconnaître nous garde humbles. Elle nous incite à aspirer à de nouvelles avancées. Paul souligne ceci dans le contexte des faux apôtres qui recherchaient la perfection par la circoncision et la conformité à la loi cérémonielle. Paul s’en défait, mais il montre aussi qu’il n’est pas encore parvenu à la perfection en ce qui concerne les choses du Christ, il s’efforce d’y parvenir. Ce qui suit est un extrait mis à jour des commentaires de James Fergusson dans Philippiens 3:12.

1. Nous nous efforcerons toujours d’atteindre la perfection

Ceux qui ont fait les plus grands progrès dans la connaissance du Christ et en conformité avec Lui, sont loin de ce qu’ils devraient être. C’était ainsi avec Paul. ” Non pas comme si je l’avais déjà atteint”, dit-il.

2. Nous devrions être conscients de notre imperfection

Les croyants devraient être conscients de cette imperfection et aussi la reconnaître parfois. Ils peuvent ainsi rester humbles et être amenés à aspirer à une plus grande croissance. Ils désireront aussi que les autres soient préservés des erreurs dangereuses qui les concernent ou d’une haute estime d’eux-mêmes. C’est ce que fait Paul lorsqu’il dit : ” Non pas comme si je l’avais déjà atteint “.

3. Notre imperfection devrait nous encourager et non nous décourager

Nous sommes conscients de ce que nous devrions être lorsque nous ne sommes pas découragés par cette situation.  Elle devrait plutôt nous inciter à progresser plus rapidement vers la réalisation de cet objectif. Ainsi, Paul dit “mais je suis dans sa recherche dans l’après”.

4. Nous devrions nous efforcer d’atteindre la perfection même si ce n’est pas possible dans cette vie

Bien que la perfection dans la sainteté ne soit pas atteignable dans cette vie, nous devons toujours viser pas moins. Paul continuait par la suite afin de s’emparer de cette perfection qui lui manquait encore.

5. La recherche de la perfection est notre réponse dans la grâce envers le Christ

Tout mouvement vers ce qui est spirituellement bon vient entièrement de Jésus-Christ. Sa grâce s’accroche d’abord à nous dans notre appel efficace. Elle a imprégné en nous les principes d’une vie nouvelle lorsque nous étions morts dans nos péchés et nos offenses (Éphésiens 2:1). C’est ainsi que nous sommes amenés à nous exercer sur le chemin de la sainteté. Ainsi, Paul est d’abord appréhendé par le Christ, puis continue ensuite pour appréhender. “Je poursuis encore, si cela me permet d’appréhender c’est pour cette raison aussi que je suis appréhendé du Christ Jésus”.

Second Reformation Author: James Fergusson

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