Tous les voyages ne sont pas les mêmes. Les touristes se concentrent sur leur environnement, les pèlerins s’accrochent à leur destination. Les touristes veulent capter le plus possible ce qu’ils voient, les pèlerins marquent leur cheminement vers une destination inédite, comment réagissons-nous à ce monde, nous sentons-nous si à l’aise et satisfaits que nous pourrions mieux nous décrire comme touristes que comme pèlerins par rapport à ce monde, ou mi pèlerin, mi touriste ? Tous les pèlerins ne sont pas pareils. Qu’est-ce que c’est que de vivre en vrais pèlerins dans ce monde ?
L’Écriture doit, bien sûr, être notre guide. 1 Pierre 1:17 parle des pèlerins qui ont une marche prudente qui craint d’offenser Dieu. 1 Pierre 2:11-12 parle de nous séparer des péchés qui prévalent dans ce monde par lequel nous passons, afin que nous ayons un témoignage qui parle aux autres : Votre vie est-elle la protestation d’un pèlerin contre le cours du monde ? Hébreux 11 présente de brèves biographies de vrais pèlerins, en particulier Abraham, Isaac et Jacob (11:8-16). David Dickson nous en tire plusieurs leçons concises dans cet extrait actualisé.
Les vrais pèlerins marchent par la foi
Par la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu et quitta sa terre natale (v8). Cela nous apprend que :
- La foi en Dieu poussera un homme à quitter sa patrie, ses parents et toutes les choses même les plus chères si Dieu l’appelle.
- La foi apprécie les promesses de Dieu plus que les possessions présentes. Elle se contente de laisser l’une pour l’autre.
- La foi se contente d’une promesse générale de Dieu à ce qui est le mieux. Elle est prête à obéir même si elle est aveugle quant à la façon dont Dieu accomplira sa promesse.
- La foi est prête à obéir dès qu’elle voit l’autorisation de Dieu.
Les vrais pèlerins renonceront à toute chose
Abraham vivait à Canaan sous des tentes (v9). Cela nous apprend que :
- La foi peut pendant un certain temps se soumettre à être étrangère, même dans ce à quoi elle a le plus de droit en ce monde.
- Quand la foi est sûre d’un héritage céleste, elle peut se contenter d’une petite partie des choses terrestres.
- Quiconque habite parmi les idolâtres doit être sûr que Dieu l’a appelé à être là. S’il doit être parmi eux, ils doit se comporter comme un étranger.
- Même à l’endroit sur terre où nous avons le plus le droit d’être, nous devons avoir une mentalité de pèlerin.
Les vrais pèlerins s’attendent à ce que le ciel soit leur foyer permanent
C’est l’espérance d’une demeure avec Dieu, en compagnie des saints du ciel, qui a poussé Abraham à vivre comme un étranger sur la terre (v10). Cela nous apprend que :
- Le ciel est une demeure stable, spacieuse et sûre. Tous les endroits ici ne sont que des tentes pour camper.
- Les patriarches sous la Loi s’attendaient à entrer dans leur repos éternel dans le royaume des cieux à la fin de leur pèlerinage ici.
- L’espérance du Ciel est capable de contenter un homme de nourriture et d’hébergement de pèlerin dans le présent.
Les vrais pèlerins persévèrent dans la foi
Ces pèlerins sont morts dans la foi sans avoir obtenu les promesses (v13). Cela nous apprend que :
- La foi n’est louable que si nous y persévérons jusqu’à notre mort.
- Même si nous ne voyons pas qu’une promesse faite à l’Église ou à nous-mêmes eut été accomplie en notre temps, nous pouvons mourir avec la certitude qu’elle sera accomplie.
- Ceux qui vont mourir dans la foi doivent vivre dans la foi.
- Bien que ces pèlerins n’aient pas reçu les promesses, ils les ont néanmoins vues de loin et en ont été pleinement persuadés et les ont accueillies avec enthousiasme.
- Bien que la foi ne possède pas la promesse, elle en vient néanmoins à contempler le moment de la possession qui approche et elle est persuadée qu’elle obtiendra la promesse.
- La foi embrasse la promesse : le mot à l’origine implique qu’ils se saluent amicalement. C’est le genre de salutation que les amis s’adressent l’un à l’autre lorsqu’ils s’approchent pour se serrer dans les bras après une longue période de séparation.
Les vrais pèlerins se disent ouvertement être des pèlerins
Ils ont confessé durant leur vie qu’ils étaient des étrangers et des pèlerins sur terre. Nous ne lisons cela que de la bouche de Jacob lorsqu’il a comparu devant Pharaon, mais la mentalité de l’un des fidèles dans les principales affaires, met en évidence la mentalité des autres. Cela nous apprend que :
- Les vrais croyants doivent professer leur foi devant tous, même devant les idolâtres qui vivent parmi eux.
- Ceux qui savent que le ciel est leur propre maison, considèrent ce monde comme un pays étranger.
Les vrais pèlerins s’attendent à une meilleure patrie
L’apôtre déduit de leur profession d’étranger (v14-16) ce qui suit : (a) ils désiraient une patrie pour leur foyer ; (b) celle-là a dû être leur propre patrie terrestre ou une meilleure patrie ; (c) elle ne pouvait être leur propre patrie terrestre parce qu’ils auraient pu revenir s’ils l’avaient voulu ; (d) ils désiraient donc une meilleure patrie ; (e) si c’était une meilleure patrie, alors ce devait être une patrie céleste. En d’autres termes, ils voulaient que le ciel soit leur patrie. Cela nous apprend :
- A lire les Ecritures non seulement pour observer ce qui est dit, mais aussi ce qui est implicite comme conséquence (inférence).
- Ce qui est implicite dans ce que quelqu’un a visiblement dit, parle de la mentalité de l’orateur. Ce n’est pas une sombre déduction, comme l’appellent ceux qui se moquent de cette méthode d’interprétation. L’apôtre dit que ceux qui confessent être des étrangers déclarent visiblement qu’ils attendent une patrie.
- Qu’il est légitime de procéder à l’esquisse d’une conséquence après l’autre jusqu’à ce que l’on découvre la mentalité complète de l’auteur, à condition que la déduction soit évidente et suive une bonne raison, comme ici.
- Que l’Apôtre a montré ici que les patriarches s’attendaient au Ciel comme patrie, car ils attendaient une meilleure patrie que toute autre sur terre.
- Que l’Apôtre ne connaissait pas de meilleur endroit pour les morts que la terre, si ce n’est le Ciel uniquement. S’il y avait eu un autre endroit, comme certains l’imaginent, son raisonnement n’aurait pas été solide.
- Que les patriarches, à la fin de leur pèlerinage sur terre, sont rentrés chez eux au ciel.
Le ciel a été préparé pour les patriarches et le reste des saints de Dieu avant qu’ils n’aient fini leur pèlerinage sur terre. Les mettre en enfer ou ailleurs ne devrait pas être un enseignement du ciel. (Dickson se réfère au faux enseignement catholique romain selon lequel les croyants qui sont morts avant le Christ sont passés au limbus patrum, un état de limbe pour les parents).
Les vrais pèlerins sont honorés par Dieu
Puisqu’ils se considéraient comme des étrangers jusqu’à leur retour au ciel, Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu (v16). Cela nous apprend que :
- Dieu honorera ceux qui l’honorent.
- Dieu se confessera Lui-même comme la portion de ceux qui renoncent au monde à cause de Lui.
- Le Seigneur s’abaissera même pour exalter et honorer ceux qui l’honorent.
- Quand le Seigneur l’a fait de cette façon, il ne considère pas qu’il soit déshonorant pour lui-même de faire quoi que ce soit qui puisse honorer Ses serviteurs.
- Dieu leur a préparé une ville (que l’apôtre appela précédemment le ciel, ou la patrie céleste).